Récompensé par le jury du Teddy Award lors de la Berlinale 2011, Tomboy est le deuxième long métrage de la réalisatrice française Céline Sciamma. Connue notamment pour la représentation des amours lesbiennes offerte dans son oeuvre - Naissance des pieuvres (2007), Portrait de la jeune fille en feu (2019) - Sciamma se tourne ici vers une question toute autre, celle de l’identité de genre.

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L’histoire se déroule en banlieue parisienne. Laure, dix ans, déménage pendant l’été et s’intègre immédiatement à un groupe de son nouveau quartier, incluant des filles et surtout des garçons. Lorsque ces dernier·es lui demandent son prénom, l’enfant n’hésite qu’un instant avant de répondre “Mickaël”, et commence à se genrer au masculin. Le ton est donné. Le petit groupe l’accepte immédiatement comme garçon : Mickaël joue au foot torse nu, se baigne en slip de bain, et, preuve ultime de sa masculinité, embrasse Lisa, qui elle porte des robes et n’est acceptée dans aucune équipe sous prétexte que “les filles ne savent pas jouer au foot.” Le protagoniste alterne ainsi entre deux identités, celle, masculine, qu’il revendique au sein de son groupe d’amis, et celle, féminine, qu’il est forcé d’endosser auprès de ses parents.

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Le choix de construire un film sur la transidentité avec pour personnage principal un enfant d’une dizaine d’années souligne la simplicité qui pourrait accompagner cette identité de genre, si ce n’était pour l’entourage de la personne concernée et la place primordiale occupée par le genre dans nos sociétés. A regarder d’un oeil critique et averti.